Entre la verticalité et la fatigue, une ligne de crête à tracer
Dans l'imaginaire collectif, rester debout longtemps serait gage de vitalité, de maintien, voire de productivité. Pourtant, sur les chaînes de production, dans le commerce, à l'hôpital, dans les laboratoires ou ateliers, la réalité de la station debout prolongée porte en elle une autre vérité : l'inconfort discret, l'épuisement insidieux, la douleur trop souvent banalisée.
L'observation attentive des gestes et postures montre que l'humain se débat avec la gravité, la monotonie et l'exigence fonctionnelle du poste. Ce terrain, où la physiologie rencontre l'organisation du travail et l'aménagement de l'espace, est plus complexe qu'il n'y paraît. La science ergonomique l'a démontré, chiffres et études à l'appui : il n'existe pas d'immobilité bénéfique pour l'humain, seulement des contextes à repenser, des marges de manœuvre à ouvrir, des équilibres à retrouver.